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Certains regards
9 mai 2007

Commémoration de l'abolition de l'esclavage

Sarkozy reviendra demain, le 10 mai, de ses vacances (à 200 000 euros la semaine) pour commémorer l'abolition de l'esclavage au jardin du Luxe(mbourg) ;-)  


Tout le monde n'est pas d'accord pour dire que la prostitution est un esclavage mais elle en est pourtant sa forme la plus moderne.
 

En latin « prostituere » signifie exposer au public. Aujourd’hui, la prostitution se définit comme « un marché où s’effectue la rencontre entre une offre et une demande, dont l’intention est l’échange d’un service sexuel contre de l’argent. ». C’est un acte sexuel rémunéré. A partir de cette définition, on voit déjà que la personne prostituée est réduite à un état de marchandise. L’anonymat, l’absence de choix de partenaires, le plaisir exclu entrent aussi dans la définition de la prostitution. 

L'esclavage est un système où la personne devient objet, marchandise. 

La prostitution est un vrai problème de société où on retrouve de nombreuses victimes de la société, de leur histoire.

Or, on a peut être oublié que Sarkozy, en mars 2003, a mis en place une nouvelle loi (n°2003-239 du 18 mars 2003 pour la sécurité intérieure) où des esclaves (les personnes prostituées) deviennent coupables et non plus victimes, et  sont passibles de 2 mois d’emprisonnement et 3750 euros d’amende pour "racolage passif" (Mesdames, cette notion est bien subjective, ne mettez plus de jupes!).

Cette politique ne met-elle pas les personnes prostituées encore plus à l’écart ? La prostitution devient plus clandestine et donc dangereuse. Il ne faut pas oublier qui sont les premières victimes. Les retombées liées à son entrée en vigueur sont apparues. La prostitution est de moins en moins visible dans les grandes villes. Les proxénètes et les réseaux mafieux semblent une nouvelle fois s’adapter aux contraintes posées par la loi. Les personnes prostituées désertent les trottoirs et investissent d’autres lieux : chambres d’immeubles, studios… Cela marque le retour des maisons closes officiellement fermées depuis 1949 avec la loi Marthe Richard. En viendra t-on à une réglementation de  la prostitution ?

Alors, Nicolas Sarkozy dans les jardins du Luxembourg, cela peut étonner. Il aurait peut être mieux fait de rester à Malte. 

A.T

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Commentaires
A
ça ne veut peut être rien dire pour vous... Quant à moi, je l'ai vu sur les trottoirs français, dans des bars dits "à hôtesses"... Cessons de déculpabiliser les clients en parlant de choix, cessons de justifier ainsi la prostitution. Quant aux personnes prostituées qui parlent de travail à part entière, si on gratte un peu à travers la peau, on se rend compte souvent d'un parcours au corps abîmé, et comme elles le disent si bien "je ne vais pas dire que je fais la pute et que je suis pas bien là dedans ou, je ne suis plus rien"... De plus, nous sommes dans une société de marché, alors si les personnes prostituées revendiquaient aux yeux de tous l'inverse....<br /> Voilà le résultat d'un mémoire de fin d'étude, d'un engagement professionnel puis bénévole de travailleuse social auprès des personnes prostituées.<br /> Quant à "d'autre formes" de prostitution: masculine, et escort girl/boy, je ne sais pas...
M
"La prostitution est un esclavage" ne veut rien dire. Un esclave est quelqu'un qui appartient à une autre personne, qui travaille pour cette personne, n'est pas payé et ne peut pas quitter ce travail. C'est aussi erroné que de dire "la cueillette du coton est un esclavage" ou "travailler dans une mine est un esclavage". Si la personne n'est pas contrainte par une autre pour effectuer ce travail contre son grès, si elle ne se fait pas spolier le fruit de son travail et son capital (qui est son corps), la prostituée n'est en rien une esclave. Les mots ont un sens il ne s'agit pas de les utiliser n'importe comment.
G
Je suis allée sur votre lien. Ma vision (aussi modeste soit elle) du phénomène prostitutionnel n'est pas la même que l'institut national de la prostitution (ce à quoi mène votre adresse http). Le bilan de cette loi -comme vous le dites- n'est pas reluisant car elle met des personnes déjà en danger -déjà en situation d'exclusion- encore plus à l'écart. Or l'INP est pour une réglementation de la prostitution, pour que les personnes soient libres de "travailler" (si on considère cela comme une activité professionnelle). L'INP voit la prostitution comme un choix alors que selon moi, c'est un non choix, un esclavage. <br /> Merci d'avoir pris le temps de lire cet article.<br /> A bientôt,<br /> Cordialement, <br /> Amélie.
M
Il est vrai que le bilan de Sarkozy en matière de prostitution n'est pas reluisant, lire http://www.iprostitution.org/2007/05/21/retour-sur-la-loi-de-securite-interieur-de-nicolas-sarkozy/
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