Commémoration de l'abolition de l'esclavage
Sarkozy reviendra demain, le 10 mai, de ses vacances (à 200 000 euros la semaine) pour commémorer l'abolition de l'esclavage au jardin du Luxe(mbourg) ;-)
Tout le monde n'est pas d'accord pour dire que la prostitution est un esclavage mais elle en est pourtant sa forme la plus moderne.
En latin « prostituere » signifie exposer au public. Aujourd’hui, la prostitution se définit comme « un marché où s’effectue la rencontre entre une offre et une demande, dont l’intention est l’échange d’un service sexuel contre de l’argent. ». C’est un acte sexuel rémunéré. A partir de cette définition, on voit déjà que la personne prostituée est réduite à un état de marchandise. L’anonymat, l’absence de choix de partenaires, le plaisir exclu entrent aussi dans la définition de la prostitution.
L'esclavage est un système où la personne devient objet, marchandise.
La prostitution est un vrai problème de société où on retrouve de nombreuses victimes de la société, de leur histoire.
Or, on a peut être oublié que Sarkozy, en mars 2003, a mis en place une nouvelle loi (n°2003-239 du 18 mars 2003 pour la sécurité intérieure) où des esclaves (les personnes prostituées) deviennent coupables et non plus victimes, et sont passibles de 2 mois d’emprisonnement et 3750 euros d’amende pour "racolage passif" (Mesdames, cette notion est bien subjective, ne mettez plus de jupes!).
Cette politique ne met-elle pas les personnes prostituées encore plus à l’écart ? La prostitution devient plus clandestine et donc dangereuse. Il ne faut pas oublier qui sont les premières victimes. Les retombées liées à son entrée en vigueur sont apparues. La prostitution est de moins en moins visible dans les grandes villes. Les proxénètes et les réseaux mafieux semblent une nouvelle fois s’adapter aux contraintes posées par la loi. Les personnes prostituées désertent les trottoirs et investissent d’autres lieux : chambres d’immeubles, studios… Cela marque le retour des maisons closes officiellement fermées depuis 1949 avec la loi Marthe Richard. En viendra t-on à une réglementation de la prostitution ?
Alors, Nicolas Sarkozy dans les jardins du Luxembourg, cela peut étonner. Il aurait peut être mieux fait de rester à Malte.
A.T