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Certains regards
17 mai 2007

Je déclare ouvert le premier mandat de Nicolas Sarkozy

sarkozyfestivalNe vous fiez pas aux apparences, ce n'est pas du festival de Cannes dont il va être question, mais bel et bien du président de la république. C'est vrai que l'image porte à confusion, tant l'arrivée hier du clan Sarkozy à l'Elysée a pu ressembler à ce qu'on a vu un peu plus tard du côté de la Croisette. Des personnes bien habillées, qui marchant sur un tapis rouge, dont la plus égocentrique s'est habillée en blanc pour se faire remarquer et décide quand s'arrêter devant les photographes, quand repartir, le tout accompagné de sourires excessifs et de complicité exagérée. Mais, à Cannes, ce qui est intéressant, ce n'est pas toute cette superficialité, mais bel est bien le cinéma. Appliquons donc cette maxime au président de la république et entrons dans le vif du sujet.

Tout d'abord, je dois bien avouer que j'ai encore du mal lorsque j'entends parler du "président de la république" à me dire que c'est de Sarkozy dont il est question. Spontanément, c'est plutôt l'image de Chirac qui me vient en tête. Forcément, on efface pas 12 ans de sa vie comme ça... Enfin bref, dès son premier jour en tant que président, Nicolas Sarkozy a réussi à me surprendre en démontrant une nouvelle fois sa volonté d'ouverture. En effet, alors que beaucoup d'entre nous disions le communisme mort, la première mesure du président Sarkozy, c'est d'imposer la lecture de la dernière lettre du jeune résistant communiste Guy Moquet dans les Lycées... Et toc. Si je suis évidement totalement favorable au fait que l'on éduque la jeunesse (dont je fais encore plus ou moins partie) à l'histoire de France, j'ai en revanche un peu plus de mal avec le fait d'imposer un texte qui plaît au président à tout un peuple dans le but de remplir un devoir de mémoire. N'est-ce pas le rôle du professeur que de choisir les documents à étudier pour illustrer son cours ? Pourquoi Guy Moquet plus qu'un autre ? Non vraiment, je trouve cela très inquiétant quant à la manière dont Nicolas Sarkozy entend gouverner. Parce que lui, qui est à la tête de l'état, trouve cette lettre émouvante, alors chacun doit faire son devoir de mémoire en la lisant ? Mais qu'elle est donc cette façon de faire ? Personnellement, ça me rappelle justement des périodes pas forcement glorieuses de l'Histoire. Je me console cependant en me disant qu'heureusement, il n'est pas ému par les films de Clavier...
J'approuve en revanche le signal fort envoyé à l'Europe aux côtés d'Angela Merkel. On sait bien qu'on ne peut aujourd'hui plus envisager d'avancer sans l'Europe, et à ce titre, il me semble judicieux de montrer aux Allemands notre désir de tirer ensemble l'Europe vers le haut, malgré le non Français à la Constitution (C'est Guy Moquet qui doit se retourner dans sa tombe...).

Enfin, je ne peux conclure cet article sans évoquer le scoop de la journée, François Fillon rejoint Matignon. Fini le chef de l'Etat qui laisse ses premiers ministres prendre coups et insultes à sa place, en faisant ce choix, Nicolas Sarkozy confirme qu'il sera autant présent sur le plan national que Chirac était fantomatique. Ministre sous Raffarin, Fillon est évidemment loin de refléter la rupture annoncée, on attend désormais la nomination officielle du gouvernement pour voir s'il y a rupture ou (premier) mensonge ainsi que pour nous indigner par exemple de la nomination de Bachelot à la Santé et aux Sports...

G.B

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Commentaires
L
Certes, NS met en avant un résistant communiste, mais dans le même temps il nous fait un discours sur le travail, exhibe sa famille à l'Elysée, et a beaucoup évoqué la patrie dans la campagne.
Certains regards
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