Sarkozy roi de la com', Royal reine des...
Une fois de plus, Nicolas Sarkozy a démontré hier soir qu'il est probablement un des meilleurs hommes politiques français sur le plan de la communication. Y'a pas à dire, il sait y faire. Non pas qu'il ne dise que des choses que les gens veulent entendre, mais plutôt qu'il sait exactement comment les dire. Quoiqu'il ait à exprimer, le chef de l'Etat se veut proche du peuple, mais aussi un homme du parole qui aime à rappeler que c'est lui qui décide. On sent totalement qu'on est face à un chef de troupe devenu chef du peuple. Évidemment, c'est tout à fait intelligemment qu'il a pris sur lui l'entière responsabilité de la TVA sociale. Pouvait-il se permettre d'accuser Borloo à qui il vient d'accorder une promotion en le nommant numéro 2 du gouvernement ? Bien sûr que non, sa crédibilité et la cohérence de ses choix en prendraient un sacré coup. Il en va de même pour François Fillon, premier ministre fraîchement reconduit. Et là où il joue doublement bien le coup, c'est que non seulement en ne discréditant pas ses ministres, il apparaît comme cohérent dans ses choix, mais en plus, il s'affiche étant comme quelqu'un qui assume ce qu'il fait, ou plutôt, pour parler comme le chef de l'Etat lui même, qui dit ce qu'il fait, qui fait ce qu'il dit, puis qui assume ce qu'il a fait... et accessoirement ce qu'il a dit aussi. Et ça, les Français aiment bien, ils ont l'impression d'avoir élu un président de la république proche d'eux et sur qui on peut compter. En fin de compte il ne fait que suivre la direction qu'il a prise durant la campagne présidentiel. On n'a jamais autant parlé d'un chef de l'Etat, on a jamais eu autant d'informations dont on se fout royalement, que se soit une dépêche annonçant l'heure de son jogging ou bien une autre nous informant de ses notes (pas brillantes) au BAC. Une attitude qui, depuis sa campagne présidentielle n'est pas sans rappeler celle d'un certain Bill Clinton. J'espère juste que de là où Tocqueville était allé observer la démocratie, Sarkozy ne va pas ramener les histoires de cigares et de stagiaires. Notons au passage que j'ai appris aujourd'hui même que le nouveau président étant justement un adepte des cigares...
L'autre responsable de cette politique nouvelle c'est bien sûr Ségolène Royal, qui, à l'inverse de Nicolas Sarkozy, n'en finit plus d'être totalement nulle. La voilà qui vient aujourd'hui nous dire que le projet qu'elle a si vaillamment défendu lors de l'élection présidentielle n'était pas crédible, particulièrement sa mesure phare du SMIC à 1500 euros brut. C'est ce qu'on appelle prendre ses électeurs pour des cons, ni plus ni moins. Le seul point positif que je vois à cette déclaration scandaleuse, c'est que les militants socialistes vont peut être enfin arrêter d'avoir envers elle la même attitude de groupie que des adolescentes à un concert de Tokyo Hôtel. Dans ce cas, le parti a peut être des chances d'atterrir entre de bonnes mains, afin de se reconstruire intelligemment.
G.B